Tout avait pourtant bien commencé... mais genre vraiment bien commencé. Je suis née près de Liverpool (eh ouais la ville des beatles si c'est pas la classe ça), bon tu sais surement pas qui sont les beatles puisque tu ne connais presque rien au monde moldu mais moi je peux te dire que les beatles c'est vachement bien, que tu soi sorcier ou non t'es obligé d'aimer mais je ne vais pas m'étaler sur ce sujet puisque de toute façon je ne suis pas là pour ça. Ma mère c'est une sorcière, une née moldue, elle est belle, très belle. Ses cheveux blonds, sa peau douce et ses yeux qui dégagent tant d'amour. Elle est d'une bonté rare, tous ceux qui la connaissent peuvent en témoigner et je ne dit pas ça simplement parce qu'elle est ma mère. Passons à mon géniteur, lui aussi est un sorcier, un sang pur qui a renoncer à tous ses principes sur la pureté du sang lorsqu'il est soi disant tombé amoureux de ma mère il y a environ vingt ans. Il a bien sûr été déshérité dès que sa famille à apprit qu'il allait épouser ma « sang de bourbe » de mère. J'admire malgré tout mon père car même si aujourd'hui le « sacrifice » qu'il a fait pour ma mère n'est plus qu'un lointain souvenir, j'ai malgré tout conscience qu'il a tout quitté par amour pour ma mère. J'ai eu une enfance heureuse. J'étais une enfant normale, joyeuse et pleine de vie comme la plus part des enfants. Alors que ma mère m'apprenait à lire, écrire, mon père lui m'apprenait à voler sur un balais et il me racontait ses années à Poudlard. Le problème quand on est enfant c'est qu'on ne comprend pas toujours tout ce qu'il se passe autour de nous ainsi je ne comprenais pas pourquoi la famille de mon père était si hostile envers Mallaury, maman et moi. Je pensais que c'était simplement parce que ils habitaient loin de chez nous que nous ne les voyions que très peu. Mais en grandissant j'ai bien vite apprit la vérité. Ma soeur et moi, sang mêlées puisque notre mère n'étais qu'une "sang de bourbe" comme ils l'appellent chez les Prewett. A vrai dire je m'en fou de cette histoire de sang, je m'en contrefiche. Si ils ne veulent pas de moi tant pis. Aujourd'hui je vis chez ma mère, je vois mon père quand même mais très peu car il faut bien le dire chez lui je me sens mal à l'aise. Alors bien sûr mes grands parents semblent moins hostiles vis à vis de moi mais je vois bien que quelque part ils se forcent et d'ailleurs moi aussi. Le truc c'est que je les aime car ils sont ma famille, mon sang. Le pire dans tout ça c'est ma relation avec Mallaury qui est plus que tendue depuis le divorce de nos parents. Elle vit chez papa. Je me dit que c'est la vie, mais au fond cela me pèse énormément.



J'étais chez mon père. Et comme souvent chez lui je trouvais le temps très long, nous étions venus rendre visite à mes grands parents pour un énième diner familiale ou ils étaient tous réunis pour se vanter de leur statut de sang pur, de leurs idées pour "supprimer" l'accès des sangs de bourbe à l'éducation magique. Le repas étant fini nous étions dans une des innombrables pièce de la maison avec Mallaury. Nous n'avions malheureusement rien à nous dire. L'ennui se faisant de plus en plus grand j'avais donc décidé de partir explorer la maison. Ma curiosité m'a toujours joué des tours, et je n'aurais pas du être si curieuse, j'aurais simplement dû rester avec Mallaury, rester avec elle et ne pas être curieuse. Mais il était trop tard, j'étais devant cette porte mon père, mon grand-père et mes oncles dans la pièce derrière cette porte. Les voix étaient à peine audibles et pourtant je m'efforçais de déchiffrer. « Je pense que le problème moldu ne sera bientôt qu'un lointain souvenir. Dans quelques temps il n'auront plus accès à l'éducation magique. Et tout cela grâce au seigneur des ténèbres. » Les dernières phrases de mon père m'avaient figée sur place. Je n'y croyais pas, je ne voulais pas y croire. Bien sûr j'y avais déjà pensé, je me doutais qu'il avait rejoint les mangemorts mais j'avais préféré me dire qu'il n'était pas tombé si bas, qu'il ne l'avait pas fait en souvenir de l'amour qu'il a eu pour ma mère, pour l'amour qu'il a pour Mallaury et moi. Mais non cette fois ci je ne pouvais plus nier l'évidence : mon père était bel et bien devenu un mangemort. Tremblante, je reprit mes esprits quelques secondes plus tard, faisant demi tour je retournais dans la pièce ou Mallaury y était encore. Elle vit que quelque chose n'allait pas « Qu'est ce qui se passe Lexi ? On dirait que t'as vu un fantôme. » « C'est... c'est papa, je... il est avec eux, avec les mangemorts, il est l'un d'eux. » Elle s'approcha de moi me prit la main puis me répondit aussitôt «Ah...» « Comment ça "Ah" ? C'est tout ce que cela te fait ? Mallaury il est un mangemort, on ne peut pas rester la et rien faire, on ne peut pas le laisser faire, le laisser tuer des gens qu'on aime. Tu... je sais que tu l'aime plus que tout et que nous ne somme pas toujours d'accord sur tout mais là quand même Mallaury, je peux pas laisser passer ça. » «Écoute Lexi, je t'adore tu le sais, mais reste en dehors de ça, je pense qu'il faut que nous restions en dehors de ça.» Tout d'un coup tout devint clair pour moi : sa réaction qui paraissait si indifférente face à cette nouvelle, elle le savait déjà, depuis un moment même je pense. « Tu le savais déjà c'est ça ? Comment t'a pu me le cacher Mallaury, pourquoi ? » « Oui, je le savais déjà, mais je ne te l'ai pas dit parce que je savais très bien comment tu allais réagir, je ne voulais pas te faire de mal, je ne voulais pas te voir dans cet état là comme tu es maintenant, je suis désolée Lexi. » « T'aurais pas dû me le cacher, quand on était petite on se disait tout tu te souviens ? On était une équipe. » Affolée, tremblante, larmes aux yeux je me levais puis quittait la pièce, s'en était trop pour moi, trop pour aujourd'hui en tout cas.

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