L'amour, c'est nul. Ou du moins, on aime le début, les étincelles et tout le toutim. Mais quand on se rend compte que la personne qu'on aime ne souhaite pas la même chose que vous, ça fait mal. Je me souviens de ma troisieme année, celle où je l'ai rencontré. Evan. Un serpentard, oui je sais, les Gryffondors ne sont pas censé se mélanger avec les serpents. Mais tant pis, j'avais croisé son regard et avais sourit. C'est le seul échange que nous avions eu lors de ce cours d'Enchantement. Je sais pas, il avait l'air de vouloir me parler mais je connaissais de loin sa réputation de tombeur. Bref, nous n'avions jamais parlé mais lorsqu'au détour d'un couloir, je l'ai aperçu avec une Poufsouffle, j'eus un pincement au coeur. Qu'est ce que cela signifiait ? Un peu de jalousie sûrement, puis, je ne sais pas comment, nous avons commencé à nous parler. Pas en présence des autres étudiants, évidemment. Mais, nous avons eu des discussions, des débats, des échanges et une belle amitié était née. Bien sûr, vous savez ce que l'on dit, l'amitié entre une demoiselle et un garçon finit souvent en amour. Je ne pouvais pas renier que lorsque je le voyais, mon coeur battait plus vite, j'avais des frissons lorsqu'il me frôlait mais j'essayais de faire taire ces sentiments. Pourtant rien n'est plus pareil entre nous depuis ce fameux soir. En bien, évidemment. Le soir où nous étions donner rendez-vous dans la salle sur demande. Un endroit privilégié pour développer une amitié clandestine. Nous avions commencé à nous chicaner pour une brouitille. "Je t'assure le Dumbledore, il sait y faire avec les femmes. Je suis sûr qu'il a déjà fait le tour de toutes les enseignantes !", disait Evan avec un sourire arrogant qui ne le quitter presque jamais. "Non mais n'importe quoi Evan !", répliquais-je, surprise par ses propos. J'avais trop de mal à imaginer le directeur en courreur de juppons. C'était tellement invraisemblable ! "C'est vrai !", maintenait-il. Je lui donnais alors un coup de coude dans les côtes pour le faire taire. Je n'avais pas l'intention de jouer aux moi-j'te-dis-que-si-moi-j'te-dis-que-non. Il me lança un regard de défi. "Si tu continue Raina, je te lances un sortiléges cuisant !". J'haussais un sourcil, amusée. "Ah ouais ?! Tu sais trés bien que tu vas perdre à ce petit jeu !", répliquais-je. Et nous commençâmes à échanger des sortiléges inofensifs, riant comme des gosses. Evan me lança alors le sortilége bloc-jambes et je m'écroulais lamentablement sur le dos. Je l'entendis rire et ses pas s'approchérent de moi. J'affichais alors une mine boudeuse, puis en mauvaise joueuse, je me relevais. "On ne t'a jamais appris la galanterie ?" "Si mais avec toi, c'est pas la peine.", je me retins de sourire à cette phrase débile et repris la parole. "Bon, il est tard. Je vais me coucher. A plus, Rosier !". Je commençais mon chemin vers la sortie, j'entendais ses pas derriere moi et son regard me vrillait le dos. Mais alors que j'allais franchir le seuil de la salle. Il se saisit de mon poignet et me fit pivoter vers en lui, murmurant un "attends". Je n'eus pas le temps de comprendre quoi que ce soit, que ses lévres entrérent en contact avec les miennes. Une sensation douce et électrisante. Mon coeur s'accéléra et je lui rendis son baiser avec ardeur. Comme il était mon oxygéne, ma bouée de sauvetage. Je ne sais comment mes mains s'étaient retrouvées aggriper à son cou et ses cheveux. Je ne voulais pas que ce baiser cesse, du moins mon esprit embrouillé ne le voulait pas. Dieu seul sait pourquoi, j'y ai mis fin. Les lévres rougies et en feu, j'ai regarder Evan bêtement avant de prendre mes jambes à mon cou. Depuis, ce soir là. Nous sommes un couple, du moins non officiel. Pourquoi ? Je suis une Gryffondor, lui un serpentard et de plus, il a une soeur assez .... fouineuse sur les bords ... Mais cette situation me pése, j'aimerais tellement qu'il assume ses sentiments pour moi. En ce moment, nos disputes ne portent presque que sur cela. J'en deviens froide et distante avec lui même encore plus jalouse que d'habitude quand il approche d'autres filles ... Que faire ?