« […] Scar … Oscar ! Oscar, réveille-toi ! » L'adolescent tiré de son sommeil grogna quelque peu. À moitié endormi, il ne comprenait pas la moitié des paroles que prononçait sa mère. Elle lui tenait une épaule, le secouant de plus en plus fort pur qu'il émerge enfin de sa nuit. « Oscar ! Debout ! Tu vas louper ton train. Il part dans vingt minutes. » Scar se redressa d'un seul coup sur son matelas, la tête tournée vers son réveil. Il l'avait bien fait, il avait oublié de mettre son réveil en marche. « 'Man ! Mais pourquoi tu m'as pas réveillé avant !? » Le rouquin se leva précipitamment, désormais complètement réveillé. Toutes les années c'était la même chose, il fallait toujours qu'il y ait un imprévu le jour de la rentrée. L'année dernière, il était resté coincé dans le placard à chaussure juste avant de partir. Cette année, même après avoir prévu son parcours de A à Z la veille, il avait fallu qu'il oubli d'allumer son réveil. Décidément, aucune de ses rentrées n'avaient été de tout repos. Après s'être activé pendant dix longues minutes, il descendit enfin les escaliers en courant, près à partir rejoindre sa maison pour l'année. « Allez, le train part dans dix minutes, on a mis toutes tes affaires dans la voiture. » « Ouais, ouais, ouais. » Répondit-il en lassant rapidement ses baskets. Il se retrouva rapidement dans le véhicule, reprenant sa respiration du mieux qu'il pouvait. « La prochaine fois, je vous change en rat tous les deux. » Ses parents se mirent à rire face à la remarque de leur fils. « Il n'y aura pas de prochaine fois. Tu n'as rien oublié ? Ton uniforme, tes manuels, ta baguette … ? » Oscar ouvrit de grands yeux. Il passa ses mains dans ses poches, dans toutes ses poches. S'agitant sur son siège, il se mit à réfléchir pendant quelques secondes. Il l'avait fait, encore une fois il l'avait bien fait. Il se tapa violemment le front, énervé contre lui-même. « Demi-tour papa. » « Quoi ? Demanda sa génitrice, qu'est-ce qui se passe ? » « J'ai oublié ma baguette. »


La vie de Scar pouvait se résumer en un mot : ennuyante. Il avait tout pour lui et tout pour être heureux. Une famille qui l’aimait, avec qui il n’avait aucun différent. Ses parents l’ont toujours couvert d’amour, de cadeaux et de tendresses. Entre sa sœur et lui, c’était même fusionnel. À Poudlard, il était un élève sans histoire. Toujours dans les premiers en matière de notes, doués dans toutes les matières, gentil, affectueux, sincère, poli, c’était le garçon parfait que tout le monde aimait bien. Un rôle qu’il n’avait pas de mal à tenir. Les jours se répétaient tous les uns après les autres de la même manière, inlassablement. Jusqu’à ce qu’Avery Rosebury vienne chambouler son présent. Il l’aimait bien cette fille, il l’aimait même plus que bien. Il lisait en elle comme dans un livre ouvert. Il la voyait martyriser mentalement les élèves de Poudlard en leur faisant perdre des membres. Au départ, elle n’était qu’une simple fille parmi tant d’autres dans l’école. Mais passer du temps avec elle l’avait fait changer de point de vue. Oui, il ne la voyait plus du tout de la même façon.

« Non, franchement Scar, t’as tout pour toi. T’es plutôt beau gosse, sincère, super gentil, tout ce que les filles aiment, t’es libre et en plus, t’es super intelligent. Si tu savais comme j’aimerais prendre ta place. » Le rouquin se mit à rire, amusé par la remarque de William. Presque toutes les semaines il lui répétait cette phrase. Ils étaient en train de marcher dans les couloirs du château, tous deux tenant leur devoir de botanique entre leurs mains. « Regarde, t’as encore eu la meilleure note. C’est clair, t’es le copain parfait ! » Scar arqua un sourcil en regardant son ami. « Venant de toi, je sais pas comment le prendre. » Le brun devint rouge pivoine d’énervement. Toutes les trente secondes, quelqu’un faisait signe à Oscar pour le saluer. Dans cette école, il connaissait un paquet de monde, mais il les mettait tous dans le même sac. La seule personne à qui il s’intéressait vraiment ne la voyait que comme un simple ami et encore, il n’en était pas certain. « Dis, te me rendras le livre de potions, faut que je regarde un truc dedans. » Quand Scar posa les yeux sur William, il sursauta de surprise. Il lui manquait un bras et son oreille était en train de pendre. Il se retourna instantanément et comme il le pensait, elle était juste derrière lui. Il avait fallu qu’il pense à elle pour qu’elle apparaisse avec sa signature évidemment. « Will’, pars devant, j’ai quelque chose à faire. » « Hein ? Mais … » Il ne termina pas sa phrase. Il s’était lui aussi tourné et voyant Avery lui faire face, il s’était complètement stoppé. « C’est bon, j’ai compris. »