Être préfet ça a ses avantages et ses inconvénients, l'un des inconvénients est d'être obliger de surveiller parfois les couloirs la nuit, l'avantages cependant est que si votre partenaire de ronde est Remus Lupin, vous êtes sûr de passer un bon moment. Voyez vous, je ne suis pas une fan des Maraudeurs, même si Sirius peut-être sympa parfois ( si une armée de fille n'est pas derrière lui - ce qui est rare - ), Peter un peu trop amoureux de Sirius et James à mon goût et excusez moi mais je ne vais pas vous faire un paragraphe pour expliquer pourquoi James est un garçon idiot, pathétique et insupportable, cependant, aussi étrange que cela puisse paraître, avec cette bande de crétin fini, il y a Remus. Je me suis longtemps demander ce qu'il faisait avec eux et puis finalement je me suis résigner, peut-être qu'il arriverait à les faire changer, ça tiendrait du miracle, mais il en serait capable.

Si je vous parle de tout ça c'est parce justement ce soir je surveille les couloirs avec Remus et c'est à peu près le seul moment où je peux être avec lui comme une fille de seize ans normal serait avec son petit ami. Ah oui je ne vous l'ai pas dit ? Je sort avec Remus, enfin c'est un bien grand mot. J'aimerais bien le dire à la terre entière même si ça me fait peur, mais il y a James, encore et toujours James, le meilleur ami qu'il ne faut pas froisser, le célèbre attrapeur de l'équipe de Gryffondor insupportable et tellement mignon. Heu ... Excusez moi je divague ...

La salle commune commençait à se vider, j'étais assise près du feu en lisant Les animaux fantastiques de Newt Scamander. Il serait bientôt l'heure et Remus n'était toujours pas là. Mais je ne m'inquiétait pas pour lui, j'entendais dans les environs des dortoirs des garçons, des rires qui prouvait qu'il était en train de se faire traiter d'intello par ce chère Sirius Black. Je trouvais ça injuste et méchant mais je ne voyais pas trop ce que je pourrais faire et je l'avoue je n'avais pas envie d'aller tester mon autorité sur le très grand Sirius. Finalement, il arriva. Il ne semblait pas les adorer pourtant je le trouvais adorable avec ses cicatrices, ça lui donnait un petit côté aventurier ( attention référence, Go Luna ! ) qui me faisait craquer. « Hey, Rem' ! Comment ça va ? Les affreux pas trop chiant avec toi ? ». Je lui fit mon plus beau sourire pressé d'être sortit de la salle commune. Le tableau pivota et en passant par le trou dans le mur je me retrouvais dans le couloir sombre et silencieux. « Oh fait, t'étais où hier soir ? ».

Je suis assis sur le lit, à regarder Prongs, Padfoot et Wormy débattre sur la probabilité de se faire prendre s'ils tentaient de voler à McGonagall les copies du contrôle de mardi. Je soupire longuement en me replongeant dans mon livre, concernant justement le thème de l'examen. « Et toi Moony, t'en penses quoi ? » que me dit Peter de son ton habituellement perdu et désemparé quand il s'agit des plans des deux compères. « J'en pense que sur ce coup-là vous allez vous faire attraper. » Je jette un coup d'œil à mon réveil pour voir qu'il est temps pour moi de les laisser à leurs plans impossibles. Je souris bêtement en pensant à la personne que je vais rejoindre, d'ailleurs mes pensées s'égarent si rapidement que je n'ai pas le temps d'esquiver la main de Sirius qui attrape mon livre pour l'enfermer par magie dans sa malle. Le voilà qui se met à se marrer en me disant que je suis désormais obligé de prendre part à leur 'expédition' « Ça fait trois fois qu'il le lit Padfoot. » « On l'a définitivement perdu. » lance Sirius, une main sur le cœur, dans un simulacre de cérémonial alors que Potter passe un bras par dessus son épaule, le rejoignant dans son imitation ratée. Je leur lance un sourire forcé et me retourne pour échapper à l'inévitable mais je découvre bien vite que la porte est bloquée. « James ! ... Alohomora. » j'entends le déclic me signifiant que le verrou a cédé alors que mon ami se la joue boudeur invétéré puisque je vais rejoindre, je cite : 'la femme de sa vie'. Je déglutis, les salue et disparait dans l'entrebâillement. Bon sang s'il savait ! Je parviens à faire abstraction de ma relation avec Lily quand je suis en sa présence, à ne pas y penser, à me dire qu'au fond je ne fais rien de mal, puisque de toute façon après maintes tentatives je n'ai pu que constater que je suis amoureux d'elle, et que c'est irréversible.

Je descends les escaliers menant à la salle commune désormais vide et la voit qui m'attend, se doutant surement de ce qui m'a retenu à l'étage. Je m'avance vers elle en souriant, me retenant de rire à sa réflexion « Hey, Rem' ! Comment ça va ? Les affreux pas trop chiant avec toi ? » « Oh tu sais on s'y fait à l'usure. » que je lui réponds, espérant expédier mes amis, et surtout James, de la future conversation. Je suis trop heureux d'être seul avec Lily pour que la culpabilité ne vienne me gâcher mon plaisir. On passe le tableau et, jetant un coup d'œil alentour, je lui saisis la main, me comportant comme le petit-copain que j'aimerais tant être aux yeux de tous. « Oh fait, t'étais où hier soir ? » je suis stoppé net dans ma course, reprenant vite le pas pour ne pas paraître gêné devant sa question. Hier soir... c'était la pleine lune et Lily est loin de se douter de ce que je suis ces soirs-là, je ne veux pas lui en parler, j'ai trop peur qu'elle prenne la fuite, qu'elle soit effrayée par ce monstre qui dort au fond de mes entrailles et qui prend toute son ampleur aux éclats lunaires, pourtant il me prend souvent l'envie de lui avouer, parce que dans certains moments où nous sommes juste tous les deux, à nous complaire dans ces instants où plus rien n'existe, il me prend la folie de lui dire que je suis un lycanthrope, mais je ne le fais jamais, la peur rattrape mes mots et la vision d'une Lily au regard apeuré refroidit mes confidences aux confins de mon esprit. « Hum, je me suis retrouvé embarqué dans un des plans foireux de Sirius. » excuse plausible et véridique pour la plupart du temps. Préfet et Maraudeurs, qui l'aurait cru, finalement cela se révèle vraiment pratique, quand bien même je n'aime pas mentir à Lily. Disons que je me convaincs de faire ça pour son bien. Je l'invite à accélérer le pas, ne voulant pas tomber sur les trois Animagi en quête du bureau de notre directrice de maison, de un pour les couvrir, de deux pour qu'ils ne nous surprennent pas, Lily et moi, main dans la main. Après avoir tourné à droite à un couloir, à gauche au suivant et gravit quelques marches je m'assure que personne ne puisse nous voir et m'arrête. « Je pense qu'on est assez loin. » dis-je en souriant, me rapprochant d'elle pour l'embrasser.

Vous connaissez Peeves, il adore se promener dans Poudlard pour jouer des mauvais coups ! Imaginez son bonheur, quand il découvre les deux préfet de Gryffondor en train de se bécoter dans un des escalier du premier étage ! Silencieusement il s'approche du joli petit couple une casserole et une cuillère en bois, voler aux elfes du château, dans les mains. Une fois au dessus d'eux il s'écrit et frappe le plus fort qu'il peut dans la casserole, bien décidé à profiter de cette occasion rare « LES PRÉFETS DE BOUFFONDOR FONT DES BÊTISES DANS LES ESCALIERS ! LU-LUPIN A UNE PETITE COPINE ! OH MAIS C'EST LA COPINE DE POT-POTTER ! ».

Vite, faites quelque chose avant que Peeves ne réveille tout le château !

J'admirais avec quel calme Remus supportait ses amis, j'admirais Remus en général en fait, mais particulièrement pour ça, et sa gentillesse, son intelligence et son physique aussi évidemment. Je ne comprenais pas qu'est ce que toutes ces filles trouvaient à ces deux idiots de Sirius et James quand le meilleur des Maraudeurs n'était autres que Remus Lupin. Remarquez, comme ça je le garde pour moi toute seule, c'est mieux ! Hier soir je voulais voir Remus avant de dormir mais impossible de le trouver et son dortoir était complètement vide, j'avais penser à un coup des Maraudeurs, ils passaient leurs vies à faire ce qu'il ne faut pas et Remus est toujours pris là dedans « Hum, je me suis retrouvé embarqué dans un des plans foireux de Sirius. » évidemment, qu'est ce que ça aurait pu être d'autre de toute façon ? « C'est ce que je m'étais dis, j'en conclue que vous ne vous êtes pas fait attraper puis-ce que McGonagall était de bonne humeur ce matin en cour. » Je lui souris et lui tenant la main.

J'étais pressé de me retrouver vraiment seule avec lui, loin de la salle commune des Gryffondors. Nous accélérons donc le pas pour finalement s'arrêter dans l'escalier qui monte directement du premier étage au troisième. « Je pense qu'on est assez loin. », en souriant il s'approcha de moi et m'embrassa. Je passais mes bras autour de son cou en répondant à sont baisé, aussi bien que je savais le faire. Ce genre de moment était absolument divin, paradisiaque, le genre de moment que l'on voudrait voir durer toute la vie et surtout pas interrompu par ... Peeves ! Cette idiot de fantôme était sortit de nul part et à présent il tapait sur une casserole en criant « LES PRÉFETS DE BOUFFONDOR FONT DES BÊTISES DANS LES ESCALIERS ! LU-LUPIN A UNE PETITE COPINE ! OH MAIS C'EST LA COPINE DE POT-POTTER ! ». Pourquoi maintenant ? Je devais déjà me cacher pour voir mon petit-ami, si en plus une fantôme venait m'embêter pendant ce temps là ! Le rouge me montait aux joues, qu'il me surprenne à embrasser un garçon passe encore mais de dénoncer Remus et dire que je suis la copine de Potter en surplus, alors ça non, ce n'est pas possible ! Aussi doucement que possible, je repoussais Remus en me tournant vers l'esprit frappeur « Peeves espèce d'idiot sans cervelle ! Tu veux réellement que j'aille chercher le baron ? » nier ne servirait à rien, c'était même exactement ce qu'il fallait éviter car essayer de s'en convaincre serait stupide, il nous avait vue. Ne lui faisons pas savoir en plus qu'il détiens à présent notre plus grand secret. Visiblement je n'avais pas été assez claire car ce n'est pas mes jérémiade et mes menaces qui arrêteraient Peeves et il continuait à chanter haut et fort que les préfets de bouffondor faisaient des bêtises. Je jetais un regard suppliant à Remus « On fait quoi ? On va vraiment chercher la baron sanglant ? »