Qu'il serait aisé de décrire César en quelques lignes révélatrices. Même si il n'est pas la garçon le plus simple au monde, il ne possède pas une complexité qui rendrait cette tâche difficile. Mais il est pour l'instant préférable de s'en tenir aux faits avérés. César est né un certain 24 avril 1959. Ses parents, deux sorciers charmants, furent heureux de la naissance de cet enfant. Il était la deuxième et dernier fils de la famille. L'enfance du garçon se déroula dans une joie constante. Il fit la manifestations de ses dons de sorciers le 24 avril 1964. Fêtant son cinquième anniversaire, il fut impossible pour tout le monde d'arriver à éteindre les bougies car elles se rallumèrent sans cesse, domptées par la volonté féroce du petit bonhomme. Ce n'est que lorsque son attention fut attirée par les cadeaux que tout redevint normal. Il reçut sa lettre de Poudlard le 17 juillet 1970 et l'intégra le 1er septembre de cette même année.

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« César ? » Il jeta un coup d'œil à Everleigh qui lui fit un mince sourire, cherchant manifestement à capter son attention en douceur. Les lèvres de César s'étirèrent également et Everleigh décida enfin de s'asseoir sur le canapé avec lui. Elle faisait partit de ces gens qui se mettaient naturellement à sa disposition. Le jeune homme de dix-sept expliquait souvent cet état de fait par son charisme impeccable. Mais force lui était de constater que ce même charisme ne fonctionnait pas sur l'ensemble de la population. Seule une personne sur quatre semblait être touchée, et bien souvent il s'agissait d'une fille. César n'ignorait donc rien de son charme masculin : il avait un succès tout à fait normal, insuffisant pour se croire merveilleusement beau mais assez présent pour qu'il ne se pense pas laid ou repoussant. Everleigh n'était cependant pas attirée par lui, c'était impossible : elle était sa cousine du côté paternel. « Que veux-tu ? » Le ton employé était morne afin de placer une certaine distance entre eux. César préférait ne pas montrer trop d'intérêt à une personne ou quelque fait la plupart du temps. Il aimait se montrer détaché de tout, un peu au dessus, à l'allure d'un roi qui ne confère aux affaires du peuple qu'un mince intérêt. Mais n'y voyez aucune marque de prétention. Le jeune homme se plaisait simplement à avoir une once de pouvoir dès que cela était possible et il pensait en détenir une partie en agissant ainsi. Il était rongé par l'ambition du pouvoir, d'où le fait que le Choixpeau l'ait envoyé à Serpentard. Mais il échappait au stéréotype du Serpentard froid et méchant. Il savait au contraire se montrer sympathique et sociable. En général, les gens l'appréciaient. Everleigh se lança alors dans un grand monologue d'où ressortit la question "Veux-tu venir passer les prochaines vacances à la maison ?". César lui aurait bien fait remarquer que son attitude n'était pas normale : elle aurait pu lui demander directement plutôt que de parler pendant trois minutes avant d'aborder la question fatidique. Mais il savait que sa cousine ignorait comment se comporter avec les gens, qu'elle agissait encore comme une enfant de dix ans alors qu'elle en avait seize. Il garda donc le silence et hocha la tête pour lui donner une réponse positive. La jeune fille eut un sourire. Ils s'aimaient bien tout les deux. Pourtant les relations entre leurs parents avaient été assez tendues lorsqu'ils étaient enfants. Ce n'était que depuis leur arrivée à Poudlard qu'ils avaient pu se rapprocher, loin du cocon familial. Mais Everleigh avait d'abord été proche du frère de César, Elliot malgré la différence d'âge de six ans. Ce n'était que lorsqu'il avait quitté Poudlard, quand César entrait en troisième année, que les deux cousins s'étaient rapprochés. Depuis, chaque année, pendant les vacances d'été, ils passaient tout les deux au moins deux semaines dans l'appartement d'Elliot. Ils formaient un charmant trio. « Pourrais-tu m'aider pour un devoir de métamorphose ? » Elle posa la question avec retenue. César détestait qu'on lui demande un service. Il était gentil mais ni serviable, ni naïf, ni loyal au delà de tout. Il n'était pas vraiment un ami idéal. C'était sans doute pour cela qu'il n'avait pas de meilleur ami ou quelque chose qui s'en rapproche mais simplement un groupe de copains sympa. Avec eux, nul besoin d'être courageux, chaleureux ou fort. Il pouvait être lui même et se laisser aller, chose qui arrivait rarement. César était de ceux qui aimaient tout contrôler. Son ambition de pouvoir était dévorante. Il n'était donc pas un gentil garçon qui disait oui à tout. Pour les devoirs, c'était lui qui allait demander de l'aide ailleurs, à ses naïfs camarades qu'il pouvait manipuler à sa guise. Mais Everleigh était sa cousine. Et bien qu'il ne fut sans doute pas le gentil garçon par excellence, il n'était pas doté de méchanceté et savait aider ceux qu'il aimait. « Si tu veux. »