« Aaron-Naël Pennington ! Viens ici, tout de suite ! » S'écria la voix mélodieuse de mon père. J'étais âgé de huit ans, et déjà, je n'en faisais qu'à ma tête. Mon père avait pris l'habitude de m'appeler au moins cinq fois par jour, soit pour me crier dessus, me sermonner, me disputer, m'engueuler ou bien me gronder. Comment ça? Tout ces mots signifier la même chose? Ah bon. « Aaron, pourrais-tu m'expliquer, s'il te plaît, pourquoi la petite Widmore est venue me voir, des vers de terre pleins les cheveux? » « Mais papa ! Elle m'avait demander si je voulais lui offrir un ver, alors, je lui en ai donner plusieurs ! » Répliquai-je en esquissant un sourire narquois vers mon père. Cette fille, Meiko Widmore, avait toujours essayer de faire ami-ami avec moi, mais que voulez-vous, avec son prénom de raton laveur, je ne pouvais que lui causer des problèmes - ce qui changea au fil des années. « Très bien, Mikele ! Si tu te trouves si drôle, tu vas aller présenter tes excuses à la pauvre petite Meiko, et quand tu seras revenu, tu peux être sûr que je ne t'emmènerais pas avec moi au casino ! Et tu es interdit de théâtre pendant un mois ! » Mon père savait vraiment ce qui pouvait me calmer rapidement. En effet, le théâtre avait toujours été ma grande passion, quand au casino que mon père possédait, c'était parce que j'avais pris l'habitude d'observer les hommes jouer au poker, pendant que mon père allait sermonner ses vigiles ou autre.
« Tu présenteras tes excuses à la pauvre petite Meiko... Gnagnagna... Pfff, ce que cette fille peut m'énerver ! Pourquoi il faut toujours qu'elle aille se plaindre à mes parents?! Sale raton laveur, va ! » Marmonnai-je en me rendant chez mes voisins, les Widmore. Je n'eus pas besoin de sonner à la porte, que je vis la tête brune que j'adorais torturer depuis qu'elle avait emménagé, deux ans plus tôt. « Hey, le raton laveur ! J'dois te présenter mes excuses pour les vers de terres, alors bah... pardon. Allez, au revoir ! A la prochaine ! » Dis-je en tournant les talons, mais bien entendu ce ne serait pas si simple. « Mikele ! Excuse-toi, sincèrement et correctement ! » Je me retournai et vis mon père me regarder avec son regard sévère. Comment pouvait-il avoir entendu mes excuses envers le Raton Laveur? Je le soupçonnai, parfois, d'être une sorte de super-héros. « Très bien... Meiko, je m'excuse pour ce que j'ai fais, et je ne recommencerais plus. » Elle me regarda alors avec ses beaux yeux verts émeraudes, avant de me demander timidement: « C'est... c'est vrai? » « Oui. Je ne recommencerais plus, et je serais sympa' avec toi. » Dis-je en parlant fort et distinctement pour que mon père puisse entendre, puis je baissai d'un ton avant d'ajouter à l'adresse de Meiko: « Nan, en fait, je vais continuer de faire de ta vie un enfer ! Mais, t'as pas intérêt de le dire à tes parents et encore moins aux miens, sinon, je dirais à tout mes copains de venir te voir. » Je lui adressai alors mon fameux sourire machiavélique. Dire que quelques années plus tard, elle et moi deviendrions les "meilleurs amis du monde"...

Je venais de fêter mes dix ans, lorsque je reçus une lettre qui me semblait suspecte. Elle m'était adressée, mais au lieu d'y avoir mon "vrai" nom de famille (Pennington), il s'y trouvait: Aaron-Naël Burke. Je m'empressai alors d'aller monter ma trouvaille à mes parents. « Papa ! Maman ! » appelai-je depuis les escaliers. Je retrouvai mes parents dans le salon, affichant, tout deux, un air résigné. « Je vous dérange ? » « Aaron-Naël Pennington ! Viens ici, tout de suite ! »
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