Quand on est une vient d'une famille de sang pur chez les sorciers, on ne se mélange pas avec les moldus. C'est en tout cas ce que pense les Beckett. Une famille de sang pur depuis déjà plusieurs générations. Elle n'est peut-être pas l'une des familles de sang pur les plus anciennes mais elle est très reconnue dans le monde des sorciers. Alors ce mêlé au moldu est presque un crime dans cette famille. C'est bien le genre de discours que ferait Iphigénie Hortense Beckett. Pour elle, les moldus ne sont que de misérable cafards répugnant qu'il faudrait éliminer de la surface de la planète ! Un discours que la jeune Enola Caelie Beckett depuis son plus jeune âge. Mais c'est bien connu, lorsqu'on interdit quelque chose à un enfant, celui-ci à une soudaine envie de faire ce qu'on lui interdit. Et ça qu'on soit un enfant sorcier née d'une famille de sang pur ou un enfant moldu, on est tous comme ça. On adore l'interdit. Alors pour Enola connaître d'un peu plus près le monde moldu était tout à faire normal ! Ce qui déplaisait fortement à ces parents, surtout à sa mère. Elle ne comprenait pas pourquoi sa fille s'intéressait à ces misérables insectes ! « Enola, ma chérie, ce soir les Holmes viennent diner» Enola était assise au bord de la fenêtre et regardait le paysage qui s'offrait à elle. Au loin, elle pouvait voir un petit village moldu. Elle aimerait tellement y aller. Mais elle savait qu'à peine elle aura franchi les portes du manoir familiale que les employés de maison la ramèneraient dans sa chambre aussitôt. « Oh mon prince va venir me sauver du méchant dragon ... » Sa mère fit semblant de ne rien entendre. Au moins elle avait écouté ce que sa mère lui disait. D'habitude Enola l'écoutait à peine. Elle savait de toute façon ce que sa mère allait lui dire. Que c'était mal de s'intéresser au moldu. Qu'ils ne valaient rien. Bref, le discours habituel que tenait les sorciers au sang pur qui se croyait largement plus supérieur à ceux qui n'ont pas de pouvoir magique. Mais lorsqu'ils s'agit de la famille Holmes, Enola devient beaucoup plus attentive. Peut-être est-ce à cause du fait que Enola est fiancé à Ceadda Holmes, qu'elle considère comme son prince charmant.


Il y a une particularité chez les Beckett, ils sont TOUS allés à Serpentard. Enfin tous, c'était avant l'arrivée d'Enola à Poudlard. Il fallait bien quelqu'un pour briser cette tradition chez les Beckett. Avoir quelqu'un qui est à Poufsouffle dans cette famille c'était quelque chose d'impensable. Et pourtant en Septembre mille neuf-cent soixante-et-onze, cela est arrivée. Enola savait que quelque chose allait être différent lorsqu'elle est montée dans le train. Qu'elle allait changer quelque chose dans sa famille. Et elle ne s'était pas trompée. Elle était tellement heureuse lorsque le choixpeau à annoncer Poufsouffle ! Elle n'irait pas à Serpentard comme tout le reste de sa famille. Et elle était fière d'appartenir à cette maison. Tellement fière qu'à chaque fois qu'elle rentrait chez elle, Enola faisait l'éloge de la maison Poufsouffle. Ce qui agaçait fortement ces parents bien évidemment. Sa mère pensait que tout cela allait lui passer. Qu'à un moment donné, elle allait se rendre qu'elle était dans la mauvaise maison. Qu'elle allait regretter que Serpentard ne soit pas sa maison comme tous les autres membres de sa famille. Mais les années passèrent et la fascination pour le monde non magique et sa fierté d'appartenir à Poufsouffle ne faisait que de s'accroître. Et c'est à ce moment-là que sa mère avait compris qu'on ne pouvait rien faire pour sauver sa fille. Elle était totalement perdue. La mère et la fille n'avait jamais été réellement proche mais chaque petite provocation que pouvait faire Enola les éloignaient encore plus. Mère et fille étaient presque devenues de parfaites inconnues qui vivaient sur le même toit. « Enola, Enola, Enola .... Qu'est-ce que tu vas encore nous inventer ? Comme si tu ne faisais pas assez honte à notre famille ... » La famille Beckett avait deux enfants. Enola, la jeune fille qui fait tout ce qui peut lui passer par la tête et qui n'a pas honte de dire que les moldus sont comme les sorciers, sauf qu'eux non pas de pouvoir et que ce n'est pas un problème de se mélanger avec eux. Et il y a Judikael. L'enfant modèle de la famille Beckett. Il est à Serpentard, hait les moldus autant, voir plus, que ces parents. L'enfant parfait pour les Beckett. « Quelque chose que toi et les parents auront trop peur de faire. Rencontrer nos voisins moldus. » Et c'est avec un sourire qu'Enola s'était avancé vers la porte pour pouvoir sonner et faire leur rencontre. Avant cette nuit, elle n'avait pas réussi à sortir de la maison sans qu'on la rattrape. Mais là c'était différent, elle avait réussi à s'échapper de sa petite prison personnelle. Enfin c'est ce qu'elle croyait. Enola devait savoir que les fugitifs sont vite retrouvés. Elle savait qu'elle avait sonnée mais la seconde d'après elle était chez elle, dans son salon. Cela voulait dire qu'une chose. Qu'elle avait transplané. Elle ne pouvait pas transplaner et son frère non plus comme ils n'avaient pas l'âgé requis pour le faire. Cela voulait dire qu'une seule chose. « Mais tu pensais faire quoi là ! On t'a bien dit que tu ne devais pas approcher ces sales cafards répugnant ! Tu nous fais déjà assez honte à notre famille ! Il ne manquerait plus que tu te mélanges à ces choses ! » Et voilà que la mère d'Enola commençait à faire son discours sur son opinion sur les moldus. Au bout de cinq secondes, elle commençait à s'ennuyer. Elle faisait toujours le même discours. Et alors que Madame Beckett continuait son discours, la jeune sorcière remontait dans sa chambre. Lorsqu'elle y pensait, elle faisait honte à sa famille. Mais elle s'en fichait complétement. Elle avait ces idées qui étaient le contraire de celle de sa famille. Elle faisait honte à sa famille tout ça parce qu'ils n'avaient pas réellement les mêmes idées. Elle était devenue le vilain petit canard de la famille juste à cause de ça. C'était stupide. Mais Enola ne souffrait pas de cette situation. C'était bizarre, mais c'était comme ça.


« ATTENTION !!! » Enola est une boule d'énergie depuis sa naissance. On avait beau essayer de catalyser cette énergie, on n'y arrivait pas. Il fallait qu'elle se défoule, c'était le seul moyen pour la fatiguer un peu et la rendre un tout petit peu plus calme. « Vas-t'en Koala dégénéré » Comme à son habitude, Enola était sur le dos de Ceadda. Chose qu'elle avait l'habitude de faire depuis un bout de temps et qui lui avait valu ce surnom. Elle aurait pu arrêter de faire ça mais non elle continuait. « Tu ne devinerais jamais. Ma mère a encore piqué une crise car je n'avais pas eu les notes qu'elle espérait pour mes BUSES ! C'est vrai qu'avoir quasiment des Optimal et des Efforts Exceptionnels, c'est nul ! Tout ça parce que j'ai eu un tout petit Acceptable en études des runes ! Elle peut s'estimer heureuse quand même ! J'aurais pu avoir pire ! Un Troll par exemple ! » Enola, bavarde ? Voyons ça ne se remarque même pas ! En fait c'est la fille la plus discrète qu'il peut y avoir sur terre ! Enfin aussi discrète qu'un éléphant qui ferait de la danse classique. Et la jeune Poufsouffle continuait de parler, de parler et encore parler. En fait elle était en train de faire un monologue. Ce qui était habituel. Elle parlait pendant que Ceadda écoutait, ou pas d'ailleurs, ce qu'elle lui disait. Et comme d'habitude lorsqu'il en avait marre du monologue il la laissait dans un coin du château. Et une fois de plus le petit Koala se retrouvait seul. De temps en temps, Enola aimerait que son prince lui montre un peu plus d'affection. Qu'il ne se montre pas aussi froid avec elle. Mais c'est peut-être à cause de ce petit côté froid qu'elle en est tombée amoureuse. Elle a toujours cru en ce mariage. Depuis qu'on les avait présenté, Enola voyait en lui le parfait prince charmant qui sauve la princesse du méchant dragon. Mais voir Ceadda sortir avec d'autre fille la chagrine. Elle aimerait tellement qu'il remarque qu'ils sont fait l'un pour l'autre. C'est peut-être un peu idéaliste et naïf comme idée mais c'est ce qu'elle pense.