Angel or Devil , this is the question! [Pumkine]

A force de penser à moi et moi seul, je devenais complètement misanthrope. Mais cela ne me déplaisait guère, depuis que Sirius ne me parlait plus, c'était comme une sorte d'anti douleur. Mais là n'était pas la question. Maintenant, la question que je me posais principalement était: Étais-je un ange ou un démon? Quel côté m'apporterait réconfort et soutien? D'une question, en déboulaient des centaines et des centaines, et ça me rendait complètement fou, au point de commencer à parler tout seul. Je prenais peur de moi même.

Moi Regulus Black, 13 ans et 7 mois, j'avais peur de moi même, de mes mots, de mes actes. Il fallait absolument que je me rapproche de Sirius, qu'il me sauve car peut être bien qu'il était la seule solution. Peut être était il au courant que je n'étais plus que l'ombre de moi même. Il était quatre heures de l'après midi et je séchais encore les cours, j'en avais que faire et que quelqu'un vienne me dire quoi que ce soit!! J'en avais assez qu'on me dise, fais pas ci, fais pas ça! Je voulais vivre selon mes choix et plus suivre les gens comme un gentil petit chien obéissant. J'en avais le droit, non? J'errais dans les couloirs, on pouvait me parler, je m'en fichais, je ne répondrais pas. Sur mon passage, j'entendis des: "il a un problème celui-là", "il est complètement jeté" ou bien :" il ne mérite pas d'être ici!" ça ne me faisait ni chaud, ni froid. Je continuais mon chemin, tel un fantôme et j'arrivais au cinquième étage. Il était désert, encore heureux. Je m'avançais vers une porte et je tombais sur une salle de classe vide. Je rentrais dedans, et d'un coup, je me sentis en colère, mais une colère que je ne pouvais pas contrôler.

Je m'approchais d'une chaise et je la jetais contre le mur. Je devenais violent, puis soudain, je me calmais, je respirais un bon coup et l'inverse se produisit d'un coup. Je m'asseyais et je me mis à sangloter comme jamais je ne l'avais fait auparavant. Non, ne te détruis pas, Regulus. Mais je croyais bien que Regulus n'existait plus. Je murmurais:

"Sirius, j'ai besoin de toi!"

Je me mis à penser à mon frère mais une autre image arriva et que si jamais , cela produisait vraiment, cela me terrifierait beaucoup. L'image de Bellatrix en colère contre moi. Non mais étais je vraiment mauviette à ce point? Je me le demandais. Puis soudain, j'entendis une voix qui se moquait de moi et qui me traitait de mauviette et de bébé. Je regardais vivement autour de moi. Il n'y avait personne. Mais bon sang, que m'arrivait il?

☼ Petit nouveau

Ô comme les journées sont douces lorsque tout se passe tel qu'on le souhaite. Ma matinée s'était admirablement bien déroulée. J'avais obtenu une excellente note au dernier devoir d'Etude des Runes. Puis, lors du déjeuner, mon hibou m'avait fais parvenir une lettre de Père qui me félicitait pleinement pour mon comportement à l'école et me répétait combien il était fier d'avoir une fille telle que moi. J'avais ensuite passé le début d'après-midi à malmener quelques deuxièmes années pour finalement me retrouver en cours de Métamorphose où, comme toujours, j'avais parfaitement réussi le travail demandé. Je sortais désormais des toilettes des filles et comptais me rendre à la bibliothèque afin d'entreprendre des recherches sur les guerres des Géants au XIXème siècle pour le prochain rendu du cours d'Histoire de la Magie.

Au moment où je passais à proximité d'une des salles vides, j'entendis un fracas inhabituel provenant de l'une d'entre elles. Ma curiosité piquée à vif, je m'approchai de l'endroit d'où le vacarme m'avait semblé venir et j'entre-ouvris la porte. Une silhouette se dessinait dans la pénombre, mais il faisait alors trop sombre pour que je puisse reconnaître la personne à laquelle elle appartenait. Tout à coup, l'individu se retrouva à terre. C'est alors que des bruits de sanglots se mirent à résonner jusqu'à mes oreilles et qu'une voix familière me dévoila enfin l'identité du malheureux. Il s'agissait de Regulus Black, un quatrième année qui avait la chance d'être mon joujou préféré et que j'adorais martyriser. Il faut dire que dans l'état psychologique où il se trouvait en ce moment, le pousser à bout n'était pas bien difficile. Je décidai d'entrer dans la pièce et d'aller à sa rencontre, poussée par l'envie égoïste et perverse de le contempler dans les derniers retranchements de sa folie grandissante. Je m'adressai à lui de ma voix la plus douce et amicale.

« Regulus ? Qu'est-ce que tu fais ici ? »

Je remarquai son regard déboussolé et son teint pâle, signe qu'il venait encore de faire l'une de ses crises de colère. Ravie de le voir dans un tel état d'abattement, je songea alors que les devoirs pourraient attendre et que m'amuser un peu me ferait le plus grand bien. Je pris une attitude bienvaillante et m'avançai davantage de lui.

« J'ai entendu un vacarme monstre qui venait d'ici. Tout va bien ? »

Feindre l'inquiétude pour amener la proie à vous dévoiler son malheur et son désarroi. Cette technique fonctionnait à tous les coups avec Regulus.

Fini, c'était fini. Je ne répondais plus de moi à cet instant. Fallait vraiment que je fasse quelque chose avant que je sombre définitivement dans la folie et que je ne me rende plus compte de mes actes. J'espérais pouvoir remonter la pente avant que qu'un professeur découvre que je déconnais et qu'il en parle à Dumbledore qui lui en parlerait en parents. Je ne voulais pas que mes parents ne sache que j'allais mal et que je voulais changer de bord, voire même les quitter tout comme Sirius venait de faire. Mais si Sirius avait trouvé un refuge, moi j'en avais pas. Qu'importe! J'étais jeune et capable de survivre en dehors de chez moi. Peu à peu ces pensées me calmèrent tout à fait. Trois solutions étaient possible à mes problèmes: Soit je choisissais la voie la plus rapide, en finir, soit, je me rapprochais de mon frère et je lui demandais de l'aide, soit, je disparaissais de ce monde, à tout jamais. Et je me convertissais en moldu. Après tout la vie devait être plus simple. Sans tout ces problèmes.

Je me sentais apaisé intérieurement et même ces "voix" que j'imaginais être ma conscience ou peut être mon inconscience s'étaient tues. Non, je n'étais pas un bébé, je traversais juste une mauvaise passe. Je crois que les psys appelaient ça crise d'adolescence ou quelque chose dans ce gout là. Mais je ne savais pas si je faisais ma crise à moi, ou bien que je me lassais tout simplement de cette vie. Qu'importe, ce n'était pas le pire. Le pire, c'est qu'à force d'avoir tous ces moments de colère, j'allais finir par être catalogué comme fou dangereux. Déjà, qu'il n'y avait pas grand monde qui m'aimait et ce même quand j'allais bien, comme l'année dernière. Mais allais-je vraiment bien l'année dernière? Je ne m'en souvenais plus. Jugez moi si vous le voulez, mais je crois bien que j'ai commencé à vraiment me sentir mal le jour où j'ai été placé à Serpentard. Quel jour même! Ce jour là, je me souvins encore du regard de Sirius, déçu. J'avais déçu mon frère. Et si j'avais pas demandé au Choixpeau de me placé dans la même maison que mes cousines Bellatrix et Narcissa, j'aurais pu être avec mon frère. Mais à cet époque, j'étais encore trop naïf de croire que chaque parole de Bella était vérité absolue.

Soudain, la porte s'ouvrit et pendant un instant, je chassais toutes mes pensées pour essayer de voir qui était le visiteur. Pardon, il serait préférable de dire essayer. Je regardais la personne et reconnut Pumkine. Une amie. Ouf, j'avais eu peur de tomber sur un professeur. Elle me demandait ce que je faisais ici. Elle était gentille de s'inquiéter pour moi. C'était rare ces temps-ci. Je la regardais, me mordit la lèvre avant de répondre:

"Rien.. je... "

Je regardais autour de moi, rien était un mensonge, vu l'état de la pièce. La chaise fracassée, et puis même moi, essoufflé, les yeux rouges.J'aurais pu faire un remake de n'importe quel film dramatique. Et de plus, elle avait ajouté qu'elle entendu un vacarme. Plus la peine de lui mentir. Je respirais un bon coup et je lançais:

"Non rien ne va plus. Il y a que j'en ai marre!Je ne peux plus rien faire d'autre que de penser et de réfléchir et ça me rend fou! Je suis fatigué de réfléchir! J'aimerais que tout ça s'arrête! Sinon je sais pas ce que je fais!"

Allais-je transformer Pumkine en ma psy. Allons, allons, Regulus, cesse de te confier au premier venu sinon ça allait finir aux oreilles de ta cousine et ce serait pas bon du tout si elle apprenait ça. Non réellement. J'allais devoir apprendre à me taire. Encore heureux que je ne lui ai pas dit que je voulais partir de chez moi sans prévenir personne. Au mois de juin, ou même avant si jamais ça ne s'arrangeait pas, je prendrais mes affaires et je partirais loin d'ici.

» Pumkine ▬ Don't trust what she says (done)
» Pumkine ▬ À tes risques et périls
» Bellatrix ❀ We are each our own devil, and we make this world our hell.
» I'm not a f***in' angel !
» Question de perso

Angel or Devil , this is the question! [Pumkine]

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