Raina & Evan

Ma chére Raina,
Ton pére et moi, souhaiterions avoir quelques nouvelles de ta part. En effet, cela fait plusieurs semaines que nous avons reçu ta derniére lettre. Trés courte qui plus est. Nous espérons que tout se passe toujours aussi bien avec tes camarades, nous espérons aussi avoir l'occasion de te voir pendant les prochaines vacances, histoire de pouvoir passer du temps avec toi. Ton pére vient d'obtenir sa promotion dans l'entreprise et moi, c'est toujours la même chose avec les élèves. Donc que du vieux, et de la routine.
Je t'embrasses trés fort ma chérie et n'oublies pas, si tu as besoin, nous sommes toujours là. Nous sommes tes parents aprés tout.
A trés bientôt,
Maman & Papa

Je relisais les quelques lignes de la lettre de ma mére, mon chat Goop sur le ventre. J'étais allongée sur mon lit, dans le dortoir des filles de Gryffondor. C'était vrai, je n'écrivais que trés rarement à mes parents, trop occupée. Du moins, c'était mon excuse. Ils ne savent pas grand-choses sur Poudlard, mis à part que j'y étudie la magie, qu'il y a 4 maisons et que je suis en derniére année. Sinon, ils ne savent pas qui sont mes amis, mes ennemis, ce qui se passe dans l'école, ils ne savent pas non plus pour Evan. Pour eux, je suis encore leur innocente petite Raina, figée en l'état d'une enfant. Pourtant l'époque où je suis entrée en première année, complétement perdue et paniquée par ce qui m'entourait, est bien loin maintenant. Maintenant, je m'applique dans mes cours pour devenir guérisseuse à Ste Mangouste et je me rends malade à cause de ma relation avec Evan. OK, je vous vois froncer les sourcils en vous demandant, qui est Evan ? Evan est un élève de septième année, comme moi, un serpentard qui plus est. Nous avons développer depuis notre troisiéme année à Poudlard, une amitié que l'on peut qualifier de clandestine. Puisque les serpents ne se mélangent en aucun cas avec les lions ... Puis nous sommes devenus un couple. Non-officiel, bien entendu. Le voilà, le probléme. Les mots "Non-officiel". Pourquoi ? Et bien parce que je commence à en avoir assez de devoir l'ignorer et le "mépriser" pendant la journée et les cours pour ensuite me retrouver dans ses bras, ses lévres contre les miennes à l'abri des regards. Je sature puisque je supporte de moins en moins son fan club. Toutes ces filles qui lui tournent autour et qui croient que ce sourire charmeur et arrogant, leur est uniquement adresser. Il y a des jours où je me contrôle, où je me contente de les regarder, impuissante puis il y en a d'autres où je n'y arrive plus. Ces jours là, Evan se retrouve avec une crise sur les bras ainsi qu'une petite amie distante et froide. Mais aprés je regrette parce que je l'aime et que je ne veux pas ruiner sa vie. Cependant, je donnerais n'importe quoi pour que l'on puisse afficher notre amour au grand jour. Ce secret me donne l'impression d'être la maîtresse d'un homme marié.

Je soupirais détachant enfin mes yeux de la lettre. Me sentant bouger, Goop descendit de mon lit, la mine boudeuse. Je pliais ma lettre, la rangeant ensuite dans ma malle. Je n'arriverais sûrement pas à trouver le sommeil, je décidais alors de faire un petit tour dans Poudlard. En espérant ne pas tomber sur Rusard, sinon c'était la pendaison par les chevilles assuré. J'enfilais alors une tenue moldue : un jean et un dos nageur, avec un gilet long ainsi que mes ballerines noires. Bref, je descendis ensuite les escaliers et franchis le portrait de la grosse dame. Une fois dans le couloir, je me laissais guider ou du moins, je laissais mes jambes me faire aller quelques part. Mon esprit complétement ailleurs. C'est ainsi que je me suis retrouvée dans les sous-sols, prés des cachots. Mais aussi, prés de la salle commune des Serpentards. Je m'arrêtais en m'apercevant où j'étais arrivée. Je décidais alors de faire demi-tour et aller ailleurs. Puis le portrait des Serpentards s'ouvrit, je me plaquais contre le mur dans un coin, le plus proche pour ne pas être vue. Je reconnus la voix d'Evan qui parlait bruyamment à un de ces camarades qui - apparement - restait dans la salle commune. Je soufflais, le poids dans ma poitrine s'enlevant quelques peu. Je jetais un coup d'oeil rapide pour m'assurer qu'Evan était seul. Et je sortis ensuite de ma cachette, espérant qu'il ne me repére pas. Peine perdue, je l'entendis courrir derriére moi et il m'attrapa la taille, me tira dans une salle vide. "Evan pas ce soir, s'il te plait.", murmurais-je mes lévres à quelques millimétres des siennes.